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Les Héros ça s'trompe jamais, Marie Potvin

Une p’tite note invitée de Mathilda Mars sur la série Les Héros ça s’trompe jamais de Sophie Potvin, parue aux éditions Numeriklivres. Merci à elle !

Lecture numérique des Héros ça s'trompe jamais de Marie Potvin
Je ne sais pas quel effet le ciel gris vous fait, mais pour ma part, je peux dire qu’il me donne des envies de vacances d’été, de ciel bleu, d’odeurs de crème solaire, de sable humide et de lectures estivales. L’année dernière pour mes vacances d’été, j’avais emmené deux romans : Pride and prejudice (Orgueil et préjugés) de Jane Austen et The undomestic goddess (Samantha bonne à rien faire) de Sophie Kinsella. Ces livres ont peu en commun à part la romance, les espoirs amoureux, la fin heureuse et… la période estivale à laquelle je les ai lus ! Tout ce que j’aime en somme !

Et donc, en ce moment, faute d’avoir le soleil, le ciel bleu, la crème et le sable, il ne reste que les lectures légères pour se rappeler les beaux jours. C’est donc dans cette optique que j’ai entamé la série Les Héros ça s’trompe jamais de Sophie Potvin (édition Numeriklivres), avec une envie de légèreté principalement. Et avec l’envie plus ou moins avouée de retrouver des romances dignes des séries télés que l’on regardait adolescente (genre Hartley cœur à vif, mais… chut !!) ! Et justement, Les Héros ça s’trompe jamais, c’est une de ces histoires où l’on veut pousser les personnages à aller les uns vers les autres ! 

Durant les 6 épisodes de la première saison de Les Héros ça s’trompe jamais, plusieurs personnages se croisent, se lient et s’attachent les uns aux autres dans un récit qui pourrait être celui de nos vies. Là où j’ai souvent reproché à Sophie Kinsella, reine impératrice de la chick lit, des histoires improbables et loin de nos quotidiens, j’ai apprécié chez Marie Potvin cette proximité avec nos vies, des personnages qui travaillent, hésitent, craignent de souffrir, et constatent leurs échecs…

Qu’il s’agisse de Bernise qui rencontre son héros des temps modernes dans un bar ou de Sophie qui se trouve être l’objet de l’attention de plusieurs hommes, on s’imagine tout à fait être l’une de ces deux femmes d’aujourd’hui. Et ces héros des temps modernes sont à la fois très ordinaires et très « princes charmants », comme celui qui vous débarrassera du gros balourd insistant dans un bar ou bien qui vous raccompagnera quand vous aurez un pneu crevé !

Les Héros ça s’trompe jamais est donc un roman choral, ce dont je suis assez fan ! L’intérêt des romans choral c’est la multitude de personnages qui finissent tous par se connecter les uns aux autres. En l’occurrence, les connexions se font au fur et à mesure des épisodes (6 pour la première saison) et une vue d’ensemble se dessine. Ce qui m’a plu d’ailleurs, c’est que l’on n’a pas de mal à distinguer les personnages. Car rien de pire qu’un roman choral dans lequel on confond les personnages, leurs prénoms trop ressemblants et les liens entre eux. Au bout de quelques chapitres, on ne sait plus qui est qui, qui connaît qui et qui fait quoi. Là, les choses sont claires et l’on n’est pas obligé de prendre des notes pour suivre !

Certes, la romance est bien présente, mais l’amitié et la famille sont aussi des thèmes abordés. Et pour ne rien gâcher, cette série se passe à Montréal et l’on peut donc se régaler d’expressions du cru telles que « décâlisse », « chum », « magasiner » ou bien encore « dépanneur ». J’ai également apprécié des titres de chapitre tentants, qui donnent envie de continuer sa lecture et des épisodes bien dimensionnés.

Alors pour toutes ces raisons et en attendant qu’il y ait un peu de chaleur et de légèreté dans l’air, je vous recommande de commencer la série Les Héros ça s’trompe jamais (dont la 2e saison est déjà complète et disponible en ligne). Le prix est modique : 4,99 euros pour l’intégralité de la première saison ou 0,99 euros par épisode et l’effet est sympathique, acidulé, sans prétention. Et avec un peu de chance, d’ici là, les beaux jours seront revenus !