Une p’tite invitée par Mathilda Mars, à propos de Miroirs de Maxime Lorfrais. Merci à elle !
Après une bonne heure passée à regarder mon clavier sans réussir à
rien taper, j’ai senti que j’étais prête à abandonner. Alors je suis allée sur
Google et j’ai tapé la question « comment parler d’un livre ? ».
Et j’ai été très surprise de voir que les dix premières réponses étaient
consacrées au thème : « comment parler d’un livre que l’on n’a pas
lu ? 1 ». Oui, voilà effectivement
une bonne question, comment et surtout pourquoi parler d’un livre que l’on n’a
pas lu ?! J’ai fini par trouver une page intitulée « comment faire la
critique d’un livre ? ». Mais j’ai décidé de ne pas suivre les
conseils donnés sur ce site non plus.
Voilà plutôt la discussion que j’ai eue (dans ma tête uniquement
hein !) avec l’auteur :
« Bonjour Mathilda Mars et merci d’avoir lu mon livre.
— Bonjour Maxime Lorfrais. De rien, avec plaisir.
— Le livre vous a plu ?
— Oui, le livre m’a beaucoup plu, je le recommande d’ailleurs. C’est
un bon polar, très noir et captivant.
— Merci, c’est gentil. Qu’est-ce que vous diriez pour expliquer un
peu l’histoire ?
— Je pense que je me limiterais aux personnages pour ne pas trop
en dire. Il y a celui qui écrit, qui met une vie sur le papier, une vie plutôt
violente d’ailleurs. Et il y a ceux qui lisent, Jean-Pierre, le flic et Amélie,
lectrice pour une maison d’édition. Et bien sûr il y a d’autres personnages,
importants aussi, mais ceux-là, je ne peux rien dire sur eux !
— Qu’est-ce que vous avez apprécié en particulier ?
— Eh bien, je dirais que j’ai vraiment apprécié le changement de
rythme dans l’écriture, les flashbacks qui dynamisent le récit et le
dénouement, qui m’a vraiment surprise, je ne m’y attendais pas. Et puis l’ambiance
aussi, c’est une vraie ambiance de polar.
— Est-ce qu’il y a des choses qui vous ont moins plu ?
— Le roman est vraiment noir, c’était parfois un peu limite pour
moi qui suis plutôt sensible. Surtout au moment du dénouement final. Mais en
même temps, c’est ce qui fait la richesse du texte... Et je n’ai pas aimé le
prénom du policier qui enquête. Jean-Pierre, ça sonne pas très bien pour un
flic. Jean-Pierre, c’est plus un oncle, je trouve. Vous voyez, “tonton Jean-Pierre”,
ça passe bien, mais “commandant de police Jean-Pierre”, je sais pas, je suis
pas convaincue. Mais, j’ai quand même bien aimé son personnage et son idée
lumineuse pour accéder aux confessions des tueurs.
J’ai lu que vous aviez travaillé dans la police pendant une
vingtaine d’années. Est-ce pour cela que Jean-Pierre le commandant de police
porte votre nom de famille, Lorfrais ?
— À votre avis ?
— Oui ! »
Si jamais les éditions Neowood décident d’organiser un live chat
avec Maxime Lorfrais, j’ai d’autres questions en stock ! Et d’ici là, je
vous recommande vivement ce polar qui est la preuve, si certains en doutaient
encore, que l’édition numérique n’a rien à envier à l’édition papier !
1Cette
question est en fait le titre d’un livre paru en 2012 aux éditions de Minuit,
écrit par Pierre Bayard.