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Panthère, Brecht Evens

La dernière bande dessinée de Brecht Evens : inquiétante, dérangeante et virtuose…

L’enfance vulnérable

On referme Panthère de Brecht Evens (Actes Sud) un peu secoué par ce qu’on vient de lire. Car la dernière BD du génial Néerlandais est d’un style très différent de sa précédente, Les Amateurs, que j’avais tant aimée. Ici, il est question de la vulnérabilité d’une petite fille, Christine, et de l’abus dont elle est victime. Le récit tout entier baigne dans une atmosphère pesante et inquiétante.

Au-delà du conte…

Brecht Evens a conçu sa bande dessinée comme un conte moderne et la panthère séductrice comme une sorte de double du loup du Petit Chaperon rouge. L’histoire est racontée du point de vue de la fillette, mais ce qu’on pourrait prendre pour un univers onirique inquiétant se révèlera plus proche de la réalité qu’on ne l’avait imaginé. À la différence d’un conte, Panthère dépasse la métaphore ; certains dessins sont d’ailleurs explicites et dérangeants.

Brecht Evens, auteur virtuose

Une bande dessinée qui suscite un certain malaise, mais dont le caractère très abouti – autant du point de vue de l’illustration que du procédé narratif – inspire forcément l’admiration. Notamment un des tableaux finaux où l’on déchiffre soudain l’histoire à la lumière d’une foule de petits détails. En résumé, c’est effrayant, mais virtuose…