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La World Book Night, 2ème édition

Je relaie ici une information glanée sur le très fréquentable site ActuaLitté : hier soir avait lieu la WorldBook Night en Angleterre, en Irlande, aux États-Unis et en Allemagne. Je vous en parle, car l’esprit de la manifestation me plaît bien et prouve que le gratuit est tout aussi présent dans la vraie vie que sur le web finalement.


Voici l’idée : proposer à des lecteurs de littérature de choisir dans une liste de 25 titres un livre qu’ils ont lu et de le promouvoir en le distribuant à des non-lecteurs ou à des lecteurs occasionnels. Les 20 000 volontaires doivent se procurer dans une librairie ou bibliothèque partenaire 20 exemplaires du titre avant le 23 avril, date de la World Book Night et procéder à la distribution aux alentours de cette date. Les librairies et bibliothèques sont des points de dépôt pour les éditions spéciales des livres conçues pour l’événement par les organisateurs.

Évidemment, l’événement est sponsorisé, retransmis à la télévision et largement médiatisé. Car c’est au total 1 million de livres qui sont gratuitement distribués. Les organisateurs assurant tout au long de l’année le reste de la distribution dans des prisons, des hôpitaux, des foyers d’accueil. La sélection des 25 livres est assurée par un comité d’auteurs, de bibliothécaires, de libraires, de journalistes et de 2 « donneurs » de l’année précédente. Dans un second temps, les libraires partenaires comme Waterstones en Angleterre mettent en vente la sélection sur leur site pour leurs clients. Pour les librairies qui ne disposent pas de site de vente en ligne, l’impact sur les ventes n’est peut-être pas le même… Par contre, elles peuvent organiser des événements en rapport avec la World Book Night, qui sont relayés sur le site. Grâce au bouche-à-oreille, les retombées de la manifestation dépassent donc la relation du donneur au receveur.

En tout cas, sociologiquement l’opération est intéressante. Les organisateurs font le constat qu’on ne vient pas naturellement à la lecture, qu’il faut rendre les livres accessibles au public non-lecteur. Que la recommandation « de personne à personne » est encore le meilleur mode de diffusion d’un livre : « Y a-t-il un livre que vous aimez tellement que vous voudriez que tout le monde le lise ? », c’est le slogan de la manifestation. D’ailleurs, si la page Facebook recueille 16 777 fans, les groupes de discussion du site ne sont quasiment pas actifs. Il s’agit bien de lecture sociale, mais « in real life ».

Qu’en pensez-vous ? Si la World Book Night arrivait en France l’année prochaine, aimeriez-vous être un « donneur » de livre ? Quel livre aimeriez-vous partager ?

(Avril 2012)