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La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, Joël Dicker

Aujourd’hui, c’est Virginie, lectrice du blog, qui nous livre ses p’tites notes sur La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, le roman de Joël Dicker. Merci à elle pour sa contribution !

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël DickerL’histoire de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, au fond, est assez banale : Marcus, qui est un écrivain ayant connu le succès avec son premier roman, doit écrire son second roman, car l’échéance posée par son éditeur arrive à son terme. Sauf que celui-ci a perdu la motivation, l’inspiration. Il se questionne beaucoup autour de sa capacité à être un bon écrivain. Il va donc chercher du réconfort auprès de son ancien professeur de littérature, devenu son ami, Harry Quebert, qu’il a quelque peu délaissé suite à son succès.

Marcus s’en va donc à Aurora, petite ville du New Hampshire, d’ailleurs la couverture du roman est une peinture d’Edward Hopper qu’il avait intitulée « Portrait of Orleans », mais cela pourrait représenter la petite ville d’Aurora, là où se situe majoritairement l’intrigue.

Pendant ce séjour auprès d’Harry, il apprend qu’il a été éperdument amoureux d’une jeune femme avec laquelle l’histoire d’amour était impossible. Quelques jours après ce séjour à Aurora, Harry appelle Marcus, non pas pour l’informer de son arrestation, mais pour qu’il sache qu’il a retrouvé Nola : « — Harry ? Harry, c’est vous ? — Elle est morte, Marcus. — Morte ? Qui est morte ? — Nola. — Quoi ? Comment ça ? — Elle est morte et tout est de ma faute. Marcus… Qu’ai-je fait ? Bon sang, qu’ai-je fait ? » Puis Marcus apprend que le corps de la jeune fille qui a été retrouvé dans le jardin de la maison d’Harry (et pour lequel il a été arrêté) est celui de la jeune Nola Kellergan et qu’elle n’avait que 15 ans.

Marcus va mener sa propre enquête afin de réhabiliter Harry.

Si Marcus avait su que de ce séjour pour retrouver l’envie d’écrire, allait naître son second roman et qu’il connaîtrait un nouveau succès, mais aussi la polémique…

Ce qui rend La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert attrayant, ce sont les rebondissements : « Lorsque vous arrivez en fin de livre, Marcus, offrez à votre lecteur un rebondissement de dernière minute. — Pourquoi ? — Pourquoi ? Mais parce qu’il faut garder le lecteur en haleine jusqu’au bout »

Ce qui fait l’originalité du roman de Joël Dicker, c’est qu’en plus de suivre les investigations de Marcus pour rétablir la vérité, nous sommes les témoins du processus de création d’un nouveau roman. C’est le mélange des conseils prodigués par Harry pour écrire un roman et l’intrigue de l’histoire qui font que le roman est captivant : « Car la maladie des écrivains, Marcus, ce n’est pas de ne plus pouvoir écrire : c’est de ne plus vouloir écrire, mais d’être incapable de s’en empêcher. »

« Un bon livre, Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l’effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d’un sentiment puissant ; pendant un instant, il ne doit plus penser qu’à tout ce qu’il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l’on regrette d’avoir terminé. » Et ce dernier conseil d’Harry illustre parfaitement mon ressenti concernant ce livre et mon goût pour la lecture en général.