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Hunger Games de Suzanne Collins

Alors que l’affiche du film Hunger Games était placardée dans tout Marseille, ma curiosité a été titillée par ce phénomène littéraire adolescent du moment dont l’écrivaine américaine Suzanne Collins est l’auteure. J’ai opté pour l’achat de l’ebook à 14,99 € (quand même ! Sous DRM, c’est-à-dire crypté et déchiffrable par un nombre limité d’appareils). Petite déception quant à l’absence de couverture sur l’epub, car elle représente un geai moqueur entouré d’un anneau, animal important dans le bestiaire de la série.

Hunger Games tome 1 en ebookMais je n’ai pas regretté ma lecture ! L’histoire de Hunger Games se passe dans un futur indéterminé, dans ce que furent anciennement les États-Unis. À la suite de grandes catastrophes, les survivants du pays ont été regroupés en districts autour du Capitole, lieu de l’administration et du gouvernement. Dans le passé, une rébellion a été matée par l’élimination du treizième district et l’invention des Hunger Games, jeux de la faim, un reality show où un garçon et une fille de chaque district sont prélevés chaque année comme tributs pour s’y battre jusqu’à la mort, le gagnant étant le survivant.

Qu’est-ce qui rend donc le récit tissé par Suzanne Collins si haletant et la lecture si plaisante ? Le scénario rappelle celui de Battle Royal dans une version américaine plus édulcorée, mais néanmoins efficace. L’héroïne Katniss Everdeen évolue dans un environnement hostile. Dans son quartier, la Veine, elle survit grâce au marché noir et aux prises faites à la chasse qu’elle pratique illégalement avec un arc hérité de son père. Une majorité est injustement opprimée par une minorité, le reality show sanglant étant le point culminant de cette oppression. Mais l’imaginaire du lecteur s’ancre aussi dans un temps mythique, où les personnages connaissent les secrets des plantes qui soignent, où Katniss, toute en ruse et en agilité évoque une sorte de petite Diane chasseresse, dépositaire d’un savoir ancien sur la forêt. Et puis il y a ce Capitole futuriste, où l’on imagine les personnages évoluer dans un décor à la Moebius, en plus menaçant.

Voilà quelques ingrédients de cette bonne tambouille ! Vous en reprendrez bien une louche ?! Oui, volontiers, j’ai plutôt hâte de lire la suite de Hunger Games. Certes, la naïveté des sentiments amoureux naissants est un peu niaiseuse, mais il s’agit de littérature jeunesse après tout. Et tout n’est pas dit sur l’héroïne dans ce premier tome, on sent qu’elle pourrait évoluer, je la verrais bien devenir le symbole d’une rébellion… Hum hum, qui lira verra !