Le week-end dernier avait lieu le 24ème
Festival
BD de Solliès-Ville dans le Var, à une heure de route de Marseille.
Poussée dans mon élan par le fort mistral qui soufflait dimanche, j'ai pris la
route pour Solliès. Une des particularités de ce festival est son
cadre pittoresque : le petit village provençal est perché sur les flancs
du massif de Siou-Blanc, à proximité du Mont Coudon, et surplombe la Vallée du
Gapeau. Alors avant même le début des réjouissances, on est content d’arriver
sur ce petit bout de territoire un peu hors du temps, un peu au bout du monde,
comme une parenthèse spatio-temporelle pour finir l’été en douceur.
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Solliès-Ville : petit village varois perdu dans les collines |
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En contrebas, la vallée du Gapeau |
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Sur la place Jean Aicard, une certaine douceur de vivre... |
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La patience des fans !
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Le village est petit mais le festival est grand par sa
renommée, puisqu’il attire tous les ans le gratin de la BD. 50 auteurs étaient
invités cette année et un large panel d’animations étaient organisées par le
directeur Pascal Orsini et l’équipe de l’association A.LI.EN (Association
Littérature Enfantine). Pour cette édition, l’invité d’honneur était Juanjo
Guarnido et sept auteurs ont été récompensés (Grand Prix à Bernard Cosey). Côté
stands, les libraires de la région se chargeaient de l’organisation des séances
de dédicaces. Pour le reste, le festival fait la part belle aux bouquinistes
qui offrent au public un large choix de BD anciennes ou contemporaines.
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Stand de bouquiniste |
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Comics |
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Rêve de collectionneur |
J’ai commencé par flâner autour des stands des bouquinistes,
étonnée par le vaste choix de BD récentes proposées, amusée par l’enthousiasme
débordant des fans (des vrais de vrais !). Puis j’ai fait un tour dans
l’espace réservé aux auteurs de fanzines (périodiques illustrés auto-édités).
J’y ai découvert les dessins de Fanny Schroeder alias
Fanny la Cerise, une gentille
illustratrice d’origine bretonne qui m’a dédicacé une belle affiche de
son Explorateur de la connaissance universelle et deux jolis
marque-pages. J’ai ensuite pu feuilleter le fanzine du collectif
marseillais
L’Auberge floue,
réalisé par un noyau dur de 5 dessinateurs et d’invités. Le résultat est
étonnant, car composé de styles différents liés par une narration.
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Fanny la cerise en dédicace.... |
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Une partie du collectif marseillais L'Auberge Floue |
J’ai ensuite quitté la belle place Jean Aicard pour aller
voir les expositions un peu plus bas dans le village. Le public pouvait y
admirer les magnifiques planches originales des albums de La Famille Passiflore de Loïc Jouannigot et celles
d’Antoon Krings et ses Petites Bêtes.
Dans une seconde salle étaient présentées celles des albums Portraits sous influences T1 et T2,
édités par l’association A.LI.EN, regroupant les autoportraits d’auteurs, ainsi
que la liste des artistes les ayant influencés. Il faut préciser au sujet des
éditions du festival que les recettes sont reversées à des organisations
humanitaires.
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Déambulation dans le village de Solliès-Ville |
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Planches originales de la Famille Passiflore de Loïc Jouannigot |
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Frank Pé a réalisé en public des peintures animalières |
De retour au cœur de l’action, je suis arrivée à temps pour
voir exécuter la « lecture en peinture » du texte de Jean Giono
L’Homme qui plantait des arbres par Joe
G. Pinelli, Sébastien G. Orsoni et Thierry Bellefroid. La bonne idée des
organisateurs a été de placer la performance au milieu des stands de dédicaces
où le public pouvait papillonner ou patienter tout en assistant à la
métamorphose du paysage aride de la fresque en une forêt de chênes colorée.
Pour ma part, j’ai fait dédicacer
Château
Chat par Loïc Jouannigot sur le stand de
La Soupe de l’Espace. À ce
propos, je vous recommande cet album où l’on retrouve tout l’univers de la
Famille Passiflore dans un format BD sans texte parfait pour initier les
petits à la lecture des cases.
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Les artistes accordent leurs pinceaux... |
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Au début de la lecture en peinture |
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À la fin |
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Antoon Krings en dédicace (à la Soupe toujours !) |
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Loïc Jouannigot dédicaçant Château Chat |
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Château Chat : de la BD sans texte pour les enfants |
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...avec des bulles dessinées ! |
En résumé, ce festival perché dans les collines est vraiment
très sympathique ! L’idéal pour se mettre au vert l’espace d’un après-midi
et faire le plein de rêve, d’idées, d’envies...