Merci à mon amie Candy pour cette belle chronique d’Exil intermédiaire, ce roman de Céline Curiol que j'avais moi aussi beaucoup aimé. Elle a d'abord paru dans le journal lyonnais Le Progrès, où Candy, ainsi que sept autres "grandes lectrices", a été sollicitée pour donner son avis sur les romans de quatre romancières présentes aux Assises internationales du roman qui ont eu lieu du 25 au 31 mai 2015.
Deux femmes. Deux vies. Deux histoires amoureuses. Deux
histoires de ruptures qui les mènent vers un avenir flou et incertain mais qui
les replongent aussi dans un passé douloureux et amoureux. Le décor est aussi
celui de la ville : New York, labyrinthique, parfois étouffante. Chacune de ces
deux femmes va revivre les années passées avec son compagnon, les souvenirs des
moments passés, les moins bons comme les meilleurs. L’une à Paris, qui décide
de s’envoler pour New York, au hasard, non pas perdue ni en fuite mais en
répit. L’autre, restée à New York, qui décide de faire le point sur son
parcours professionnel. L’écriture oscille entre la narration à la première
personne et les descriptions à la 3e personne, passant d’une héroïne à l’autre,
d’un temps à l’autre, et prend le risque de nous faire perdre le fil de la
lecture. Mais l’intensité des émotions et les sentiments forts de ces deux femmes
nous attachent à ces deux parcours. Au fil de la lecture, je comprends mieux
les vies de chacune, compliquées mais éclairées par l’écriture exigeante de
l’auteure. Une relecture s’imposera pour encore mieux comprendre ces lignes de
vies incroyablement riches et profondes.