True crime et reconstitution romanesque... des ingrédients a priori engageants. Pourtant la lecture du Dahlia noir est pénible. Tentons toutefois d'analyser les choix de narration de James Ellroy à la lumière de sa biographie et de sa méthode de travail, toutes deux singulières. Les vertus de la reconstitution romanesque Tout d’abord, reconnaissons au roman le mérite de proposer une hypothèse dans l’affaire du Dahlia noir. L’auteur a imaginé une résolution possible de l’enquête sur l’horrible assassinat d’Elisabeth Short en 1947, à Los Angeles. Une version fictive des faits qui a le pouvoir d’éloigner un peu l’angoisse qui nous saisit à la pensée de l’inimaginable barbarie dont fut victime cette femme. La forme de la reconstitution romanesque éloigne l’horreur informe et calme l’esprit effrayé par l’impunité d’un tel crime. L’autre qualité à mentionner est d’avoir inclus dans ce déroulé possible des événements les bouleversements urbanistiques qui eurent lieu à Los Angeles en 194
Dans son dernier livre, Hélène Frappat mène l'enquête : pourquoi les parcours cinématographiques des actrices Tippi Hedren, Melanie Griffith (fille de Tippi) et Dakota Johnson (fille de Melanie) ont-ils tous pour point commun le motif de la fuite ? Tippi, la proie du prédateur Hitchcock La première femme dont il est question dans Trois femmes disparaissent, Tippi Hedren, a joué dans deux films d'Alfred Hitchcock : Les Oiseaux (1963) et Pas de printemps pour Marnie (1964). Le personnage de détective derrière lequel se cache l'autrice raconte le harcèlement sexuel dont l'actrice a été victime. Hitchcock, fascinée par elle, exerça un contrôle absolu sur tous les aspects de sa vie, tenta de la violer et la maltraita sur les tournages. Dans Les Oiseaux , la scène du grenier dans laquelle le personnage est attaqué par les volatiles devait avoir lieu avec des oiseaux mécaniques, mais au dernier moment ceux-ci furent remplacés par de vrais oiseaux attachés par des élastiques